L’aube se levait et la cité des Doges commençait à s’éveiller doucement mais non sans agitation. En effet, des marchants de grands chemins aménageaient leurs étalages et s’apprêtaient à les garnir entre autres de nourriture.
Valeïna arpenta avec lenteur le marché de toutes les tentations. La faim l’envahissait dangereusement. Elle n’avait pas quoi payer le moindre morceau de pain. La fatigue qu’elle avait accumulé ne lui permettait plus de contrôler ses pensées. C’est avec nonchalance qu’elle tendit alors sa main vers un étalage, prête à dérober ce qui lui tombait sous la main…