L'auberge du Maure

Le violoniste ouvrit un oeil. Il était à moitier inconscient. Il n'arrivait pas très bien à bouger et il souffrait beaucoup au niveau du cou. Précisément l'endroit où il avait été mordu par l'un des vampires plus tôt dans la soirée.

Il mit sa douleur entre parenthèses et se redressa légèrement. Il se rendit compte qu'il n'était plus dehors et que tout semblait bien calme. Soudain, il remarqua que juste à côté de sa paillasse et à même le sol était allongée la femme qui l'avait sauvé. Elle semblait endormie.

Ce n'était pas possible. Lui sur une paillasse et elle à terre. Les règles de bienscéance qu'il avait reçu l'interdisait de laisser une telle chose dans cet état, et ce, malgré ses multiples blessures. C'est ainsi que le violoniste se leva, tant bien que mal et réussi à prendre la jeune et belle femme et la déposé délicatement sur la paillasse. Le tout en faisant bien attention de ne pas la réveiller. Puis, il s'écroula à terre, ne sachant pas s'il s'endormait ou bien s'il perdait à nouveau connaissance....

humant l'air, Eïly (surnom de Eïlinéva) sentit l'efluve du parfum de l'humain, et l'odeur du sang du violoniste. Les cherchant des yeux, elle ne les vit pas, mais continua d'avancer. Arrivée a hauteur d'une hauberge un peu douteuse, l'odeur se fit plus forte. Elle entra et demanda a l'aubergiste si il avait donné une chambre a deux humains, il lui repondit que oui, et que c'était meme la seul chambre de prise.
Sur ce, elle monta a l'etage, et entra dans la chambre. Balayant la chambre du regard, elle vit l'humain allongée sur une paillasse et le violoniste a terre, tout deux endormit. Elle commenca a retirer ses bottes, lorsqu'une douleur cuisante se fit sentir au niveau des cotes et du bras gauche. Immédiatement elle regarda, et vit qu'elle saignait. Elle entreprit donc de desinfecter et de penser ses blessures qui de toutes façons ne tarderont pas a cicatriser. Puis decida de monter la garde jusqu'a ce que l'un des deux se reveille.
Il etait temps de leur parler.

L'homme à terre se retourna une fois. Une seconde. Puis une troisième....
Soudain, il se redressa en nage. Il venait de faire un cauchemar assez horrible.... Il ouvrit grand les yeux et tourna immédiatement les yeux vers la bohémienne qui l'avait sauvé.

Il reprit sa respiration en voyant qu'elle allait bien. Du moins, elle dormait à point fermé. Soudain, son regard fut attiré vers sa gauche où il apperçu une silhouette qui ne lui était pas familière !

- Qui êtes-vous ? demanda-t-il ?

Visiblement, il n'avait pas reconnu l'autre femme qui l'avait sauvé. Il fallait bien précisé que lorsqu'elle avait agit, il était inconscient...

Eïlinéva fixait le violoniste de ses yeux froids et perçants. Aparement il est déboussolé et un peu mal en point. L'humaine s'est enfin reveillée et la regarde. Eïlinéva fit quelques pas en avant, d'une demarche legere et souple, comme tous ceux de son espece elle se deplace avec grace. Elle saisit une chaise posée dans le coin, elle l'ammene vers la paillasse. Elle s'assoit, cachant un grimace, sa plaie lui fesait encore mal.

" Tout d'abord, laissez moi me presenter, Eïlinéva. je vis en ces lieux, ou plutot je vis sous ces lieux, donc ma presence ici est tout a fait normal, et beaucoup me connaisse, d'autre me redoute, et certain mais plus rare et plus coriace me recherche, mais je n'ai pas d'autres lieux ou aller.
Parcontre vous, que fait vous ici." elle regarda successivement le violoniste et l'humaine, puis son regard s'appuya fortement sur l'humaine.
"Et toi qu'etais tu venue faire dans cette taverne, seule au milieu de ses vampires assoifés, qu'es tu venue chercher ou qui es tu venue chercher.
Son regard passa ensuite sur le violoniste.
" toi tu n'es pas vraiment humain n'est ce pas? ton odeur est particuliaire, mais jamais je n'avais senti celà auparavant. Et qui t'as agréssé pour te mettre dans cet été, et pourquoi s'en prendre a un violoniste d'apparence innofensive? "
Pour Eïlinéva le temps était aux revelations, elle n'aime pas qu'on lui cache des choses, encore moins lorsqu'elle y est mélée de pres.

Le violoniste écouta ce qu'avec à dire cette étrangère. Il ne l'interrompi pas et resta très attentif sur sa présentation. Puis après qu'elle lui eut posé des questions, il prit la parole avant même de laisser parler l'humaine qui était encore sur la paillasse.

- Hum... (le musicien semblait mal à l'aise à l'écoute des révélations de Eïlinéva). Je ne suis pas vraiment un humain en effet.... Je suis une sorte... d'envoyé du ciel.

Ces mots avaient eu du mal à sortir, et on sentait facilement que le musicien avait vraiment cherché les mots qu'il avait prononcé.

- Hum.... Et pour en revenir à mes assaillants.... Je ne sais qui ils sont.. Ils m'ont eu par surprise....

Visiblement, le violoniste paraissait assez gêné en ayant donné l'excuse de son état.

Eïlinéva scrutait la bohemienne, elle ne s'etait toujours présentée, d'ailleurs le violoniste non plus, celà n'avait pas reellement grande importance, mais Eïly aimait connaitre le nom des gens qu'elle frequentait.

Il était environ 2h du matin, peut etre plus, peut etre moins. La nuit battait son plein, pourtant le jour n'allait pas tarder a se lever, ils seraient enfin tout trois en securité. En attendant, il valait mieux rester sur ses gardes.

Eïly se maudit un peu de s'etre encore laissée embarquer par son humeur intempestive, et son envie d'action. Elle en payait les consequence, la voilà blessé, meme si demain soir elle n'aurait plus aucune trace de blessure pour e moment elle saignait un peu et avait mal.

est ce que l'un de vous aurez du fil et une aiguille? je pense qu'il faut recoudre ma plaie

Sur ce, elle souleva sa chemise, et devoilà la belle entaille qu'elle avait au niveau des cotes.

un volontaire? ou je le fais moi?

Une silhouette translucide est évasive s'approcha
"moi je le ferai"
L'être blafane émanait une fraicheur troublante.
Elle posa sa main au dessus de la plai. Les tissus organiques se reformèrent à une étrange vitesse, en quelques secondes la plaie avait disparu.

stupefaite et prise de court Eïly ne fait d'abord rien, une fois les idées claires, elle attrappa la main de la nouvelle venue.
c'etait toi la brume. j'ai souvent sentie ton odeur. Qui es tu?

Le violoniste était totalement déboussolé. D'abord, l'histoire de la Boémienne, ensuite, la plaie assez importante de la guerrière... Et puis cette apparition....
Il ne comprenait plus rien du tout....

- Que... Je.... Oh et puis non rien....

Un petit rire sarcastique est grinçant s'échappa de la bouche froide. Ses yeux sont blanc, tout comme ses longs cheveux.
Son visage est blème, telcadavre, son sourire inquiétant dissimule des dents aiguisées et une langue noire. Son apparence n'est pas sans rappeler les êtres de l'eau, nymphes aussi viles que bienveillantes, sarcastiques et vengeuses.
Les voir est rare, et mieux vaut se méfier de leur jeux magiques.
Vétue d'une simple robe en haillons blanche et sale, on peut voir sa peau livide qui semble se fondre dans le décor.
Ses yeux blancs fixent moqueusement Eïly
Le silence enveloppe les protagonistes, seul le rire destabilisant et sarcastique de la nymphe résonne en eux.

Eily ne lache pas son étreinte, au contraire elle la resséra. Cette fille l'intriguait au plus au point, et elle n'avait pas confiance en ce qu'elle ne comprennait pas.
Tenant toujours le poignet de la jeune femme, elle l'attira a elle et avec une vitesse incroyable elle la plaqua contre elle, la maintenant fermemant.

je ne te lacherais pas Créature, tant que je ne saurais pas qui tu es et ce que tu me veux.

Le rire de la nymphe devint si fort que les regards dans lauberge convergèrent un à un vers le petit groupe insolite. La nymphe s'approcha du visage du lycanthrope. Elle lui susura dans l'oreille:
"Morgann..." dans une prononciation évoquant celle d'un autre langage

Malgrès elle, Eïly avait la chair de poule, et les poils de sa nuque se redresserent. L'instinct animal commancait a prendre le pas, elle sentait les picotements distinctif de la transformation. On dirait que cette Morgann la poussait a bout.
Qu'esperait elle au juste? Que voulait elle?
Pourquoi moi? t si ce n'est pas moi, qui alors?

Sentant Eïlys perdre le control, la nymphe s'approcha de nouveau de son cou, posant sa peau glacée sur lépaule du lycantrhope, dans un souffle froid et léger elle glissa d'une voix soudain douce et mélodieuse:
"Je suis le brouillard, le vents la pluie, j'ai le don des éléments et de la guérison, je sais ce que tu es, je lis dans tes yeux... Ce que je veux? tu ne le sauras pas encore..." glissa t'elle dans un souffle vaporeux

Le contact de la nymphe etait froid, et presque imperceptible, come une buée, ou la rosée du matin qui perle l'herbe au levée du jour.
Un contact glacé et neanmoins appaisant, comme si tout troubles s'envolaient, happés par le vent, emportés au loin.
Un contact si froid, qu'il en devient devorant et brulant, elle se sentit liée a elle comme a une soeur.
Son odeur etait a present envoutante, et non pas inquietante comme avant, Eily etait troublé, et en meme tant calme, comme plongé dans une riviere fraiche, immergée totalement, mais pas suffoquant.
Doucement elle se maitrisa, et se controla.
"Est ce que je reve?....Non je ne reve pas, ca fait bien longtemps que je ne reve plus. "
Doucement elle relacha son etreinte.
"pars, mais reviens me voir, et cette fois ne me dupe pas avec tes tours"

une brume légère enveloppa la nymphe, laissant apparaitre ses yeux blanc et vitreux, elle disparut dans une odeur fraiche et légère, laissant les protagonistes indécis...

Le violoniste, qui n'avait rien perdu de la scène, regarda alors la guerrière.

- Hum.... Pouvez-vous m'expliqué ce qui s'est passé au juste ? Quelle était cette créature ?

Il attendait une réponse car ce qu'il venait de voir l'intrigait vraiment beaucoup.

Eïly s'etait calmée, mais elle etait encore un peu perturbé par la nymphe.
vous expliquez, il n'y arien a expliquer je crois, vous avez tout vu, comme moi, les meme choses, et cette créature est un etre de la nature un peu comme une nymphe, ou une driade, pour le reste je ne saurais que vous dire, je suis moi meme perplexe et un peu ignorante a son sujet, tout ce que je sais c'est que ce n'est pas la premiere fois que je sens son odeur

Le musicien n'en revenait pas. La guerrière avait parue sincère, ce qui était un bon point pour elle. Il était encore sous le choc de cette rencontre exceptionnelle.

- C'est la première fois que je suis en présence, d'une nymphe ou une driade..... C'est....

Le violoniste cherchait ses mots.

- ..... Très étrange. Mais il faut voir le bon côté des choses, vous n'être plus blessée.

Eïly regarda la bohemienne, puis scrutta l'horizon par les carreaux de la fenetre.Il fesait encore nuit, il n'etait pas prudent de sortir, mieux vallait rester dans la securité d'une chambre.
Je ne pense pas que sortir soit une bonne solution, du moins surtout pour vous, a moins que tu ne veuilles trouver un endroit plus en securité, ou alors mourir
Elle continua a regarder par les carreaux de la fenetre, et fixait la lune bien haute dans le ciel.

Le musicien écouta les angoisses de la Boémiènne et se rangea de l'avis de l'autre femme: il aurait été plus dangereux d'aller dehors plutôt que de rester là. Malgré tout, les craintes de la Boémiènne l'intrigaient.

- Epiés par qui je vous prie ? J'ai pourtant l'impression que nous ne sommes que trois ici non ? Vous, moi... et la créature lycanne.... Alors de quoi parlez-vous ?

Le violoniste se tourna alors pour regarder derrière lui.

- Ne me dites pas que l'esprit est revenu !